Le 4e dimanche de Pâques est dédié à la prière pour les vocations. Depuis quelques années, nous constatons une baisse des ordinations sacerdotales. L’engagement dans la vie sacerdotale et religieuse a sensiblement diminué. Comment comprendre cette situation : peut- on penser à une crise des vocations ? Si oui, à quoi est-elle liée ? Que pouvons-nous faire pour y remédier ? La diminution du nombre de prêtres actifs, au sein de l’Église, et en particulier au sein de notre diocèse, pose de sérieux problèmes pour assurer la continuité de la mission de l’Église.

En France, il fut un temps où presque chaque village avait un curé. On ne se posait pas la question sur cette interpellation du Seigneur : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » (Mt 9, 32-38). Depuis la crise de mai 68, la situation s’est dégradée au fur et à mesure que la société évoluait. Non seu- lement les ouvriers sont peu nombreux, mais la mois- son elle-même n’est plus là : le nombre de catholiques pratiquants a terriblement chuté. Face à cette situation, peut-on parler de crise des vocations ou de crise socio- culturelle !

À mon avis, il faut revoir la manière de transmettre les valeurs morales et chrétiennes au sein des familles. La foi catholique a besoin d’être cultivée, témoignée et transmise dans les foyers. Cependant, les jeunes ont peur de s’engager pour toute leur vie. Cela ne signifie pas que le Seigneur a cessé de les appeler à sa suite, mais faut-il qu’ils répondent librement à cet appel.

La crise des vocations est un appel à entrer dans une nouvelle vision de la vie de l’Église. La crise de la so- ciété entraîne la crise de la foi, ce qui a un impact sur l’engagement sacerdotal. Il est certes important de s’adapter à la mutation de la société sans se laisser emporter par elle.

Sans les prêtres, les messes ne sont pas possibles. Sans eucharistie, il n’y a pas d’Église : « l’Eucharistie est la source et le sommet de la vie de l’Église » nous rappelle le concile Vatican II.

Puisse le Seigneur toucher des cœurs, en voyant com- bien il est gratifiant de consacrer sa vie au Seigneur : au service de l’Église et au service de nos frères.

PRIEZ le Seigneur pour qu’il donne des prêtres à notre diocèse.

Abbé François Muchery, curé