En ce mois de juin auront lieu dans certains diocèses les ordinations de diacres en vue du sacerdoce et celles des futurs prêtres. Dans notre diocèse, le 4 juillet, nous pourrons nous réjouir de l’ordination diaconale de Clément Pierson, séminariste de 5e année, qui poursuivra sa formation en septembre prochain au séminaire français de Rome. Cette période des ordinations nous rappelle la nécessité et l’urgence de prier pour les vocations, comme notre évêque nous invite sans cesse à le faire, par exemple en reprenant la carte-prière à Notre Dame du Sacerdoce.
« L’aspect le plus sublime de la dignité humaine se trouve dans cette vocation de l’homme à communier avec Dieu… C’est sur ce dialogue d’amour avec Dieu que se fonde pour chacun la possibilité de croître selon son profil et des caractéristiques propres ».
St Jean Paul II, 4e dimanche de Pâques, 6 mai 2001
Dans cet appel général, dans cette vocation de tous, le Seigneur envoie un appel particulier à chacun pour qu’il puisse « croître selon son profil et des caractéristiques propres ». Saint Joseph, la Vierge Marie en sont des exemples très frappants. Nous pouvons y ajouter tant de saints qui ont suivi leur exemple. Et aussi tant de personnes, pour la plus-part inconnues, mais qui ont entendu l’appel du Seigneur et ont essayé d’y répondre avec leurs faiblesses mais surtout avec la grâce de Dieu.
Parmi tous ces appels du Seigneur, il y en a un, vous le savez bien, très particulier : la vocation sacerdotale. L’Église a besoin de ministres ordonnés qui sont « une garantie permanente de la présence sacramentelle, dans la diversité des temps et des lieux, du Christ Rédempteur (Christifideles laici, 55) et qui, en annonçant la Parole et en célébrant l’Eucharistie et les autres sacrements, guident les Communautés chrétiennes sur les chemins de la vie éternelle » (St Jean Paul II, idem).
Il y a moins de jeunes qui répondent à cet appel depuis plusieurs années. Les raisons sont multiples. Ne soyons pas défaitistes. Une Église sans ministre ordonné, sans prêtre et diacre, ne peut vivre. Une Église sans Eucharistie, c’est un corps mort et sans avenir. C’est pourquoi notre prière est essentielle. Je vous invite donc à prier sans cesse et à faire monter votre désir de prêtres vers Dieu.
Nos communautés doivent être aussi un lieu où ceux que le Seigneur appelle pourront entendre sa voix et connaître son désir. Il nous faut donc aller, dans notre communauté, à l’essentiel en toute chose : favoriser l’unité, poursuivre le dialogue en toutes circonstances, nous soutenir dans la prière et l’amitié mutuelle dans le Christ. Que chacun puisse se sentir reconnu, accueilli dans son originalité, afin d’être dans les meilleures dispositions pour entendre l’appel du Seigneur et y répondre.
« Puisse l’Esprit Saint susciter de nombreuses vocations de consécration particulière, afin de favoriser au milieu du peuple chrétien une adhésion toujours plus généreuse à l’Évangile et rendre plus facile pour toute la compréhension du sens de l’existence qui sera transparente de la beauté et de la sainteté de Dieu ».
St Jean Paul II, 4e dimanche de Pâques, 6 mai 2001
+ Abbé Muchery