Depuis quelques années, nous constatons une baisse des ordinations sacerdotales. 

Que pouvons-nous faire pour y remédier ? Déjà, PRIER !

La diminution du nombre de prêtres actifs, au sein de l’Église, et en particulier au sein de notre diocèse, pose de sérieux problèmes.

En France, il fut un temps où presque chaque village avait un curé. On ne se posait pas la question sur cette interpellation du Seigneur : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ». Depuis la situation s’est dégradée au fur et à mesure que la société évoluait. Non seulement les ouvriers sont peu nombreux, mais la moisson elle-même n’est plus là : le nombre de catholiques pratiquants a terriblement chuté. À mon avis, je pense qu’il faut revoir la manière de transmettre la foi. La foi catholique a besoin d’être cultivée, témoignée et transmise dans le foyer. 

Il est vital et urgent de prier pour les vocations.

La première chose à faire, c’est d’éradiquer de notre tête ce mauvais dicton : « La vocation, c’est comme une autoroute, c’est bien, mais on préfère que cela soit chez les voisins ! » Sortons de nos schémas surfaits du bonheur que nous présente notre société ou de nos préjugés sur la vie des prêtres. Si Dieu appelle quelqu’un au célibat consacré, ce n’est pas pour le rendre malheureux. Au contraire, la joie de se donner complètement à Dieu est incomparable.

Alors que les candidats ne se bousculent pas au portillon, les fidèles se plaignent de leurs prêtres : « il est trop ceci… pas assez cela…». Il est vrai que s’il y a des prêtres que nous apprécions, d’autres nous agacent pour de multiples raisons, parfois importantes. Il est toujours bon de se rappeler qu’un prêtre reste un homme comme les autres, avec ses qualités, mais aussi ses faiblesses, ses défauts. Mais il est bon aussi de se rappeler que Dieu l’a choisi avec ce qu’il est pour en faire don à son Église. Quelle que soit la sainteté du prêtre, c’est toujours Jésus qui descend sur l’autel, c’est toujours la grâce de Dieu qui se répand par les sacrements. Quand nous critiquons à tout bout de champ les prêtres devant les enfants, nous risquons de décourager les vocations. Apprenons à accueillir les prêtres dans nos familles, sans critique, ni idéalisme.

Il n’y a pas d’Église sans prêtres, car Jésus l’a voulu ainsi.

La célébration d’une seule messe fait couler sur le monde des torrents de grâce. Un seul pécheur pardonné dans le sacrement de la confession met le Ciel en joie. Un seul enfant baptisé et c’est le sourire de Dieu qui illumine une vie. 

En ce début juillet, nous portons Clément Pierson qui sera ordonné prêtre dimanche 3 juillet à 15h30 à la cathédrale de Chartres.

+ Abbé François Muchery, curé